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Christina Meetoo

On Media, Society and Mauritius

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Fake news: comment les repérer?

09/04/2020 By christina Leave a Comment

J’ai récemment donné deux interviews dans la presse sur les ‘fake news’. Voici les questions des journalistes et les réponses originales que j’ai données.

Pour Amy Kamanah (Article paru dans 5 Plus Dimanche le 29 mars 2020)

Comment les repérer? Comment faire la différence entre une vraie et une fausse nouvelle? Vos conseils

Avant de partager quoi que ce soit et donc potentiellement participer à la distribution de fausses nouvelles ou des nouvelles approximatives, il faut se poser plusieurs questions:

  • Qui est l’auteur original de l’information?
  • Quelles sont ses motivations pour partager cette information?
  • Il y a-t-il une logique solide dans le contenu de l’information?
  • Quelles sont les sources utilisées par l’auteur? Comment ont-elles été obtenues?
  • L’information suscite-t-elle des émotions fortes? Si oui, c’est souvent un signe qu’il s’agit de sensationnalisme pour vous pousser à partager l’information.
  • Il y a-t-il d’autres sources différentes et crédibles qui donnent la même information?
  • Est-ce que les photos soi-disant originales ont déjà été utilisées ailleurs pour un autre sujet ou une date antérieure?

Il faut aussi:

  • Ne pas se fier uniquement au titre, au résumé et à l’illustration car il peut y avoir décalage avec le contenu détaillé. Certains font du sensationnalisme et du clickbait pour gonfler leur audience.
  • Lire et relire attentivement tout le contenu. Comprendre le tout dans le détail.
  • Si l’information cite des sources expertes, chercher les sources scientifiques publiées concernant le sujet et vérifier si ces sources sont vraiment expertes (par exemple leurs publications scientifiques et les articles crédibles qui les citent).
  • Se méfier si on vous demande de partager sous le prétexte que les autorités/médias/experts nous cachent cette information.
  • Se méfier si le texte comporte des fautes et beaucoup de majuscules et des points d’exclamation.

Pour Jane Chamroo (Article paru dans Le Défi Quotidien le 3 avril 2020)

Comment faire pour reconnaître les Fake news? 

Il faut se poser de multiples questions. Si l’information suscite des émotions, il faut s’en méfier car les ‘fake news’ cherchent surtout à créer de l’émotion et donc l’impulsion de repartager l’information tout de suite. Il faut se demander qui est l’auteur de l’information et quelles sont ses motivations potentielles. Ensuite, il faut lire et relire le contenu pour en comprendre tous les éléments. Il ne faut surtout pas lire uniquement les titres ou les résumés qui peuvent être trompeurs car certains médias les utilisent pour du ‘clickbait’ et cherchent surtout à gonfler leur audience. Il faut aussi se demander quelles sont les sources utilisées pour écrire l’article et comment l’information a été obtenue. Idéalement, on doit également contre-vérifier l’information en la croisant avec d’autres sources et d’autres médias.

Y a t-il des techniques en particulier pour être un fact-checker ?

Oui, nous avions d’ailleurs organisé un atelier de fact-checking avec Africa Fact Check l’an dernier pour une vingtaine de journalistes. Il y a des méthodes et des outils pour vérifier les informations de différents types que ce soit des chiffres, des images ou des vidéos. Par exemple, on peut retracer la source originale d’une photo avec des outils tels que TinEye ou RevEye pour savoir si elle n’est pas juste une reprise d’une vieille photo pour illustrer un pseudo-événement contemporain.

Comment lutter contre les fake news ? 

C’est une lutte importante mais très difficile car l’être humain adore partager des informations y compris la rumeur depuis la nuit des temps et les réseaux sociaux ne font qu’amplifier ce phénomène en rendant les choses virales très rapidement. Il faut donc que les plateformes aient un meilleur contrôle de la situation, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui en dépit de leurs efforts en ce sens. Le danger c’est d’aller vers l’autre extrême qui est celui de la censure et du politiquement correct au détriment de la critique intelligente et de l’humour qui sont bien nécessaires dans une société libre. Je crois que la responsabilité doit donc être partagée avec tous les acteurs principaux concernés: les plateformes, les médias producteurs de contenus, les décideurs politiques mais aussi et surtout les citoyens. Il y a un gros travail de ‘media literacy’ à faire. Il faut s’éduquer à une bonne hygiène informationnelle tout comme nous prônons une bonne hygiène alimentaire.

Y a t-il des outils gratuits en ligne pour identifier les Fake News ?

Oui, il y a bon nombre d’organisations qui se spécialisent dans la détection des ‘fake news’. On peut citer par exemple FactCheck.org, AFP Fact Check, PolitiFact, Les Décodeurs du journal Le Monde et Africa Fact Check entra autres.

Quels effets, selon vous, peuvent avoir les Fake news sur la population ? (surtout avec l’hystérie liée au coronavirus)

Les ‘fake news’ peuvent créer de l’angoisse, mener des gens à prendre des décisions irrationnelles, semer la panique, créer de la méfiance voire la violence entre les groupes ou et même déstabiliser une société.

Filed Under: Information, Mauritius, New Media, Press, Society Tagged With: fact-checking, fake news, misinformation, social media

Désintoxication digitale : 72 heures sans Internet

28/04/2015 By christina Leave a Comment

La semaine dernière, le journal Le Défi Quotidien a publié un dossier sur la désintoxication digitale pour lequel le journaliste Kinsley David m’avait posé quelques questions il y a une quinzaine de jours. L’article final est accessible sur le lien suivant:

http://www.defimedia.info/defi-quotidien/dq-societe/item/71590-desintoxication-digitale-72-heures-sans-internet.html

Ci-dessous l’intégralité de mes réponses pour ceux que cela peut intéresser:

1. Pourquoi est-ce aussi difficile aujourd’hui de vivre sans être perpétuellement connecté ? Sommes-nous devenus paresseux ou fainéants ?

La connection internet fait pratiquement partie des besoins primaires dans le monde moderne puisque la plupart de nos informations nous proviennent par ce biais et nous vivons dans la société de l’information. Bientôt, nous ne pourrons pas imaginer vivre sans accès à Internet, tout comme c’est devenu le cas pour l’eau courante, l’électricité, le téléphone, la radio, la télévision, entre autres. Chaque vague et chaque invention technologique et médiatique apporte bien sûr des questionnements, des doutes, des critiques, et il faut donc s’adapter et revoir notre mode de vie de manière saine et raisonnée. En attendant la maturité, beaucoup se laissent entraîner par des tendances extrêmes, des comportements d’addiction, des usages frivoles. Il s’agit simplement pour chacun de trouver l’équilibre qui permette l’utilisation optimale de ces nouvelles technologies tout en préservant des comportements sains et plus bénéfiques à notre corps et à notre intellect.

2. Que s’est-il passé aux moyens traditionnels de communication tels que le courrier, entre autres ? Est-ce une bonne chose de se fier uniquement à la technologie pour communiquer que ce soit dans le contexte professionnel ou familial ? – Impact d’une hyper connexion sur les relations – professionnelles et familiales ?

Les moyens de communication traditionnels continuent à exister et à innover. D’ailleurs la livraison de paquets augmente grâce au commerce électronique. La technologie permet de rendre tout cela plus efficace, plus rapide, plus fluide et surtout avec une excellente traçabilité. Bien sûr, c’est dommage que nous perdions la faculté d’écrire de belles lettres à la main. Mais il faut savoir qu’avec Internet, c’est la démocratisation possible de la communication que ce soit en termes de flux ou de formats.

Il s’agit cependant d’inculquer les bases de la Netiquette à tous. Il y a aussi un travail de ‘media and technology literacy’ à accomplir car tous ne savent pas nécessairement quand et comment communiquer, comment rechercher l’information et l’importance du partage d’information. Il nous faut aussi apprendre à gérer l’interférence de ces technologies sur les relations et interactions non-virtuelles. Par exemple, apprendre à socialiser et savoir converser avec les autres en présence. Cela commence par les parents qui doivent établir, pour les très jeunes, des règles subtiles (et donner eux-mêmes l’exemple) sur l’usage du mobile. Dans beaucoup de familles, ces outils sont devenus des baby-sitters et les parents n’engagent pas la conversation avec leurs enfants. Hier c’était la télévision. Aujourd’hui ce sont le téléphone, la tablette ou la console. L’outil importe peu. C’est à nous de réguler nos propres comportements.

3. Quel est votre avis sur la digital détox ? Êtes-vous d’avis qu’il est important de se déconnecter de temps en temps et de retourner aux sources ? Quel est l’équilibre à maintenir pour ne pas être accros à la technologie ?

La digital detox, c’est bien mais c’est comme les régimes alimentaires. On en fait pour un moment et puis on rechute. Il faut plutôt prendre conscience des comportements, avoir des programmes de ‘media and technology literacy’ à l’école, trouver moyen de faire en sorte que les gens tirent un bénéfice de cette avalanche d’information qui nous est tout à coup accessible pour améliorer notre vivre ensemble. La technologie n’est qu’un outil. C’est à nous de la façonner, de nous l’approprier sainement, de l’utiliser à bon escient et surtout d’être plus créatifs au lieu d’être des consommateurs passifs de contenus uniquement frivoles.

Filed Under: Uncategorized Tagged With: désintoxication, detox, digital, media, media literacy, parenting, réseaux sociaux, social media, socialisation, technology mauritius internet web2.0 rosnay

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