The Gender Divides of the Mauritian Society: Re-appropriating the Empowerment and Citizenship Discourse (Publication)
This book by 9 Mauritian women scholars is published under the aegis of CODESRIA (Council for the Development of Social Science Research in Africa) and was launched on Tuesday 2 March 2021 in the context of the International Women’s Day. The editor is Associate Professor Verena Tandrayen Ragoobur.
About the book:
This book brings together a group of scholars and practitioners working in different disciplines to interrogate the concepts of empowerment, citizenship and gender justice from conceptual, contextual and strategic angles within diverse arenas. This interdisciplinary study fills in an important knowledge gap since it brings an important feminist analysis on current debates on development, empowerment and citizenship in Mauritius.
“Gender equality and women’s empowerment and the full realisation of human rights for women and girls will have a transformative and multiplier effect on sustainable development and is a driver of economic growth in small island developing states like Mauritius (UN, 2016). Women can be powerful agents of change.” This quote is the essence of this important contribution to gender equality, not only for Mauritius but also for the African continent. The publication contains important social research outputs from Mauritius on the three main themes covered, namely women’s engagement and power relations; power relations in the private sphere; and women’s agency and livelihood.
Professor Johan Strijdom, Namibian and Former AU Commission Head of Division: Social Welfare, Vulnerable Groups and Drug Control and Extraordinary Professor, North West University, South Africa.
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Structure of the book:
Part 1: Women’s Engagement and Power Relations
- Finding A Common Working Terrain: An Analysis of the Women’s Movement in Mauritius by Ramola Ramtohul
- Editorship, Agency and Content through the Gender Lens: An Analysis of Gender Balance in the News Industry and Its Output in Mauritius by Christina Chan-Meetoo
Part 2: Power Relations in the Private Sphere
- Changing Power Relations: Violence in the Private Sphere by Fabiola Ramsamy and Pallavi Sharma
- Islam and Women’s Rights in Multi-ethnic Mauritius by Firozah Cadinouche & Allia Syed Hossen-Gooljar
Part 3: Women’s Agency and livelihoods
- Economic Citizenship from a Gender Perspective: Evidence for Women in Vulnerable Employment in Mauritius by Verena Tandrayen-Ragoobur
- Interrogating Mauritian Business and Entrepreneurship with Gender Lenses by Harshana Kasseeah
- Investigating The Rodriguan Migrant Women’s Lives In Mauritius by Deepa Gokulsing
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About CODESRIA
The Council for the Development of Social Science Research in Africa (CODESRIA) is headquartered in Dakar, Senegal. It was established in 1973 as an independent pan-African research organisation primarily focusing on social sciences research in Africa. It is recognised not only as the pioneer African social research organisation but also as the apex non-governmental centre of social knowledge production on the continent
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Giving back to the community
Proceeds of book sales are donated to the NGO SOS Femmes in honour of its founder late Mrs Rada Gungaloo.
The book is on sale at Petrusmok library in Hennessy Hotel and at Bookcourt at the cost price of RS 250. It will be available in other bookshops later.
Media coverage:
- (Tirs croisés) La femme mauricienne : Où en est son autonomisation dans les divers secteurs ? (Journal Le Mauricien)
- La situation des femmes et leurs combats dans la société mauricienne (Journal Le Mauricien)
- Lancement d’un livre autour de l’inégalité des genres (Channel News)
- Liv “Gender Divides” lor Senn Kreol MBC TV
- Les Grandes Lignes – Gender Divides (MBC TV)
- Droits et libertés de la femme à Maurice : trop de discours, peu d’actions (DefiMedia)
- Nine women scholars analyse the place of women in the Mauritian society (News on Sunday)
- Sexism adds to mounting pressure women journalists are facing in Africa
La situation des femmes et leurs combats dans la société mauricienne (Journal Le Mauricien)
Kaya ant sime lamizer ek sime lalimier
Journée internationale de la langue et de la culture créole : L’introduction du créole au Parlement fait débat
Journée internationale de la langue et de la culture créole : L’introduction du créole au Parlement fait débat
28 OCTOBRE 2020
PAR ADILA MOHIT-SAROAR
Contact:
Depuis 1983, le 28 octobre a été décrété Journée internationale de la langue et de la culture. Si Maurice avait accumulé du retard concernant la valorisation de notre langue maternelle, au fil des années, on a pu réduire cet écart. Entre la concrétisation du dictionnaire, l’introduction du créole dans les écoles, il n’y a que son introduction au Parlement qui est en suspens. Un groupe d’universitaires travaille sur un projet en ce sens.
Le professeur Arnaud Carpooran, qui est le Personal Chair in French and Creole Studies, doyen de la faculté des Social Sciences and Humanities, mais aussi président de la Creole Speaking Union, affirme que cela fait de nombreuses années que la Journée internationale de la langue créole et de la culture créole est célébrée. Ajoutant que Maurice était en retard en la matière, mais fait désormais relativement bien. « C’est l’Université de Maurice qui a commencé à célébrer cette Journée. Cette année, ce sera la 20e édition. On doit avouer que, depuis la première édition, il y a eu une réflexion et les choses ont beaucoup avancé », explique le Pr Carpooran.
Il cite plusieurs événements majeurs, notamment le dictionnaire en créole, dont le prototype est sorti en 2005, la première édition en 2009, la deuxième en 2011 et la dernière en 2019. Le Pr Arnaud Carpooran souligne, de plus, la célébration du festival kreol, devenu un rendez-vous annuel depuis 2006. En sus, la langue créole a été introduite dans le cursus scolaire, soit dans le primaire en 2012, et dans les collèges en 2018, alors qu’à l’université il y a un programme depuis six ans.
« On a fait un bon bout de chemin, tant au niveau académique, scientifique et scolaire. Il faut que le créole soit désormais introduit dans d’autres institutions, dont le Parlement. Je trouve que c’est bon signe que les ministères respectent l’orthographe dans les publicités. On entame des discussions plus poussées afin que le créole soit proposé comme sujet en SC et HSC », déclare le président de la Creole Speaking Union.
Terminologie discutée
Sur le volet concernant l’introduction du créole au Parlement, en juillet de cette année, le chef du gouvernement affirmait dans l’hémicycle que ce processus prendra du temps. « La maîtrise de la langue à tous les niveaux est un prérequis majeur de son introduction à l’Assemblée nationale. Et, ce processus prendra du temps.
Pour que le kreol soit utilisé au Parlement, nous devons nous assurer que les parlementaires et le personnel de l’Assemblée aient reçu une formation appropriée pour cette langue ». C’est ce qu’a fait comprendre Pravind Jugnauth, en réponse à une question ayant trait à l’utilisation du kreol au Parlement. C’était lors de la Prime Minister’s Question Time (PMQT), à l’Assemblée nationale, le 7 juillet dernier.
Entre-temps, un groupe d’universitaires a travaillé sur un projet s’intitulant « Preparasion terin pou introdiksion Kreol Repiblik Moris dan Parlman ». Parmi, la chargée de cours, Christina Chan-Meetoo, qui est également membre du board de la Creole Speaking Union. Elle précise qu’il y a plusieurs sous-comités qui ont travaillé sur différents aspects, notamment la terminologie, le registre de langue (par exemple : Unparliamentary language), l’informatique, l’information et la formation. « Il y a tout un travail à faire à partir des méthodologies. On a commencé le travail qui se structure au fur et à mesure », soutient-elle.
Christina Chan-Meetoo dit, par ailleurs, espérer que tous ceux qui veulent écrire continuent de faire l’effort de bien respecter l’orthographe standard, comme ils le feraient pour toute autre langue. « Le créole poursuit son chemin vers une utilisation reconnue de sa forme écrite standard dans les structures formelles. Il y a déjà de plus en plus de situations où le créole est utilisé pour communiquer avec le public en général, que ce soit dans les instances publiques ou commerciales privées », indique Christina Chan-Meetoo. Elle ajoute qu’il y a encore des progrès à faire pour assurer le respect de l’orthographe officielle, mais il est indéniable qu’il y a souvent de la bonne volonté et des efforts.
https://defimedia.info/les-mauriciens-croient-de-moins-en-moins-aux-versions-officielles
Les Mauriciens croient de moins en moins aux versions officielles
05 SEPTEMBRE 2020
BY DEFIMEDIA.INFO .
Contact:
Les réseaux sociaux ont amplifié cette crise de confiance entre la population et les politiques.
Le manque de communication du gouvernement et la polarisation de certains médias sont autant de facteurs qui poussent les citoyens à prendre des vessies pour des lanternes. Un scientifique et trois spécialistes des médias expliquent cette situation.
Le phénomène n’est pas nouveau. Le manque de transparence notoire du gouvernement sur certains dossiers brûlants, couplé à la propension de radiotélévision nationale et d’autres médias proches de pouvoir à distiller l’information poussent de plus en plus de Mauriciens à s’abreuver en théories de complot.
Un petit tour sur les réseaux sociaux montre que les thèses les plus farfelues sont les plus populaires, que l’émotion l’emporte bien souvent sur le rationnel et que tout avis contraire est voué aux gémonies. Depuis le naufrage du MV Wakashio, différentes théories sur le drossage du minéralier sur les récifs de Pointe-d’Esny foisonnent, les explications officielles étant considérées comme infondées.
Manque de confiance
« Il y a un manque de confiance dans tout. Ce qui ne date pas d’aujourd’hui, bien au contraire. Les gens ne cherchent pas à se renseigner avant de colporter ce qu’ils croient être des informations fiables. C’est plus facile pour eux de partager de la désinformation que du concret. Quelqu’un croit avoir vu un cachalot, tout le monde le croit. Des hydrocarbures n’ont pas été découverts dans le système digestif ou respiratoire des mammifères, mais les gens vont s’attarder sur la photo de la gueule d’un dauphin échoué sur un rivage pollué », déplore un scientifique.
Dans une telle situation, la presse indépendante a le devoir de jouer son rôle de phare dans ce brouillard, afin de guider les citoyens. Le sensationnalisme étant le propre des réseaux sociaux. La facilité avec laquelle certains médias reprennent ces théories de complot sur ces mêmes réseaux, sans toutefois apporter de réponses claires, ne fait qu’alimenter la polémique, constate notre interlocuteur.
« C’est un manque de formation sans doute, pour les uns, et un manque d’éthique, pour d’autres. Le sensationnalisme fait vendre. Les médias doivent éclairer les gens. Très peu de titres seulement sont intéressés par ce qui se passe. On préfère écouter des personnes qui véhiculent des faussetés. C’est un comportement grégaire », fait-il comprendre.
Pas de rationalité, pas de sérénité
« La crise de confiance dans la parole des politiques n’est pas le propre de Maurice. Je ne vais pas nécessairement rejoindre l’analyse de Lalit, je sais que tout le monde leur est tombé dessus à bras raccourcis, mais il y a des éléments qu’il ne faut pas rejeter », fait ressortir Christina Chan-Meetoo, chargée de cours en communication à l’université de Maurice.Elle fait valoir que les Mauriciens ont toujours critiqué les politiciens ou les partis qu’ils ont portés au pouvoir. Avant, ces ras-le-bol c’était davantage dans les cercles intimes. Avec les réseaux sociaux, ils n’hésitent pas à partager leurs opinions à visage découvert. « Vraie ou fausse, la viralité est tellement facile, tellement grande, que ça peut faire le tour de la planète en un clin d’œil », poursuit-elle.
Réceptif à une nouvelle, même fausse, parce qu’elle répond à plusieurs critères inconscients…”
« La polarisation accrue des médias n’aide pas à éclairer les lecteurs », dit-elle. Elle remarque également que certains « journalistes n’aident pas » à décanter la situation, notamment à travers des posts ironiques ou qui ne sont ni plus ni moins que du « character assassination ». « L’objectivité pure n’a jamais existé. Au fil des années, il y a des positionnements de médias pro ou anti gouvernement, ça n’aide pas à assainir le débat », déclare-t-elle.La situation est telle que les Mauriciens sont à fleur de peau sur les réseaux sociaux et qu’ils peuvent descendre une personne qui décide de faire part d’une opinion contraire. « Il n’y a pas de rationalité, pas de sérénité. » Elle déplore la mauvaise communication du gouvernement sur le MV Wakashio. « Il y a eu des manquements, il n’a pas communiqué assez vite », ajoute-t-elle.
Tout le monde est un média
« Les rumeurs ont toujours existé et déstabilisé les sources officielles, gouvernement et presse. Mais aujourd’hui, elles ont beaucoup plus d’ampleur et voyagent plus vite avec la caisse de résonance qu’est Facebook. Tout le monde est un média. Pas uniquement les journaux, la radio », constate Ariane Cavalot-de l’Estrac, ancienne directrice de publication de La Sentinelle.
« Je vais écouter la rumeur, elle va “prendre” sur moi parce qu’elle se nourrit de la part d’ombre qui est en moi : la peur, la frustration, la colère. Je suis réceptif à une nouvelle, même fausse, parce qu’elle répond à plusieurs critères inconscients. Elle est compatible avec et elle renforce ce que je pense déjà. Elle tient la route ; elle vient d’une source crédible, la personne qui l’a partagé sur Facebook est crédible puisque je la connais », enchaîne-t-elle.
« La rumeur est acceptée par des gens comme moi ; elle est soutenue par des preuves, par exemple une photo. La photo d’un dauphin mort sur une plage qui a l’air d’avoir des traces de pollution répond à tous ces critères pour que je conclue que c’est à cause de la marée noire provoquée par le MV Wakashio », résume-t-elle.
Tsunami de mauvaises interprétations
Zeenat Hansrod, une journaliste du desk anglais à Radio France Internationale qui suit assidûment l’actualité locale constate que certaines pratiques au sein des médias locaux aident à propager de fausses nouvelles sur les réseaux sociaux. « Le copier-coller est une plaie dans notre profession. Copier une information et la diffuser sans contre-vérification est irresponsable et peut avoir des conséquences désastreuses », analyse-t-elle.
« Le 1er septembre, j’ai obtenu des informations du Japon que certains médias influents, à l’instar de la Tokyo Broadcasting System, rapportent que Port-Louis réclame une compensation de 3,2 milliards de yens, soit l’équivalent de Rs 1,2 milliard, de Tokyo pour la marée noire provoquée par le MV Wakashio. Ils ont tous repris une information reprise par un média mauricien », explique celle qui a démarré dans le journalisme à Maurice.
« Cette information grandement diffusée au Japon a causé un tollé, car les Japonais estiment que ce n’est pas à leur gouvernement de mettre la main à la poche, mais à l’armateur du minéralier. En fait, Maurice réclamait de l’aide pour l’achat de bateaux de pêche semi-industriels et l’erreur vient d’une mauvaise traduction du français au japonais. Cela a créé un tsunami de mauvaises interprétations », ajoute-t-elle.
« Cela prend un peu de temps pour vérifier une information, mais il faut s’y atteler, surtout à l’ère d’Internet et des réseaux sociaux qui permet à tout le monde d’écrire et de partager très facilement. Rapporter rien que les faits est essentiel à la rigueur et à l’éthique de notre métier », fait-elle ressortir. Elle met en exergue la différence entre le journalisme, l’activisme et l’opinion. Il y a une règle à respecter : « Il ne faut jamais mélanger faits et opinions ».