• Skip to primary navigation
  • Skip to main content
  • Skip to primary sidebar

Christina Meetoo

On Media, Society and Mauritius

  • About me
  • My research and publications

Uncategorized

Campagne électorale 2.0 : «Un manque d’authenticité»

05/10/2019 By christina Leave a Comment

Article par Danny Ip Kai Yuen publié le 4 octobre 2019 dans Le Défi

Pour la chargée de cours en communication à l’Université de Maurice, ce n’est pas idiot d’utiliser les réseaux sociaux pour formuler une stratégie en marge des prochaines élections. Les partis politiques savent que la majeure partie de la population est aujourd’hui connectée. Il est clair qu’il faut penser à faire passer les messages et que cela peut être payant.

Quelle est votre analyse de l’utilisation des réseaux sociaux par les partis politiques ?
Beaucoup de personnes passent la majeure partie de leur temps sur les réseaux sociaux, qu’il s’agisse de Facebook ou autres. Souvent, la première chose qu’ils font le matin, c’est de consulter les derniers ‘Feeds’. Ainsi, les partis politiques misent sur cet aspect. Ce n’est pas idiot. Toutefois, on ne peut pas parler d’une campagne 2.0, car il y a un manque d’interactions entre ceux qui diffusent et ceux qui réceptionnent. Je trouve également dommage qu’il y a un certain manque d’authenticité dans cette stratégie. Les politiciens construisent une image superficielle autour d’eux. De jolies photos, avec des personnes spécifiques dans des endroits spécifiques, avec des animaux. Il n’y a pas grand-chose dans le contenu. C’est juste une continuité de ce qu’ils ont habitude de faire.

Est-ce que c’est le clip Virer Mam en 2014 qui a été le déclic ?
Oui et non. Même s’il n’y avait pas eu de clip Virer Mam, aujourd’hui, tous les partis politiques ont conscience de la nécessité d’être en ligne. Il est, cependant, vrai que Virer Mam a été une nouveauté, une trouvaille miraculeuse dans un contexte précis, une expérience collective qui a fait mouche. Je ne crois pas qu’il y aura une autre nouveauté cette fois-ci.

On dit souvent que sur les réseaux sociaux, le nombre de ‘likes’ ou de ‘followers’ ne veut rien dire.
Comme vous dites, un ‘like’ ou un ‘follower’ ne veut pas dire un vote. Beaucoup de jeunes qui aiment une publication ou une page préfèreront aller faire autre chose le jour des élections. Mais il est tout à fait possible que quelque chose fasse la différence, un buzz, une prise de conscience qui peut faire pencher la balance.

Filed Under: Uncategorized

«Il y aura des fake news lors de la campagne électorale»

10/09/2019 By christina Leave a Comment

https://defimedia.info/christina-chan-meetoo-senior-lecturer-il-y-aura-des-fake-news-lors-de-la-campagne-electorale

Christina Chan-Meetoo, Senior Lecturer : «Il y aura des fake news lors de la campagne électorale»
03 SEPTEMBRE 2019

PAR NUUR-UDDIN JANDANEE
Contact:

Coups bas, fake news, vidéos truquées… Christina Chan-Meetoo, chargée de cours en communication à l’Université de Maurice, dit qu’il faudra s’attendre au pire lors de la campagne électorale à venir. Si la campagne sur Internet prend de l’essor, elle estime que les partis politiques n’abandonneront pas pour autant les méthodes traditionnelles.

À l’ère numérique, pensez-vous que les partis politiques seront contraints d’introduire une campagne 2.0 ?
Les partis ne seront pas contraints mais je dirais qu’ils le feront tous, car c’est quelque chose de naturel. D’ailleurs, certains le font déjà. Qui n’est pas connecté aujourd’hui ? Qui ne cherche pas à avoir des informations sur le net ? Donc, la question ne se pose pas, mais chacun va avoir son propre style et sa propre version afin de se démarquer de ses adversaires et chercher l’innovation qui va pouvoir accrocher l’audience.

Comment se démarquer justement ?
Si j’avais la recette, je serais riche! (rires) Je pense que personne n’a la bonne formule. En 2014, la vidéo « virer mam» avait fait le buzz, car la conjoncture était différente. Les gens voulaient du changement et cette vidéo – malgré son montage rapide avec des sons et des images ajoutés ça et là – avait accroché les électeurs. Mais ce serait une erreur si les partis politiques fassent la même chose cette année, car les gens ont évolué. Les partis politiques doivent revenir sur la substance, car les politiciens vont être jugés sur leurs actes et les faits.

Quel va être le poids d’une campagne 2.0 ?
C’est difficile à dire, car aucune étude n’est capable de mesurer le poids d’un seul facteur en isolation. Mais ce qui est intéressant avec les médias en ligne, c’est qu’il n’y a pas d’intermédiaires entre le contenu et l’audience. Dans les médias traditionnels, le contenu peut être «difformé » pour une raison ou une autre avant sa diffusion. Alors qu’avec une campagne 2.0, les gens vont avoir accès aux contenus tels quels. Cela dit, j’estime que les partis auront toujours recours aux médias traditionnels tout en assurant une visibilité en ligne.

Comment envisagez-vous la façon dont se fera la campagne électorale ?
Il faudra s’attendre à une campagne ave beaucoup de coups bas de toutes parts. L’avènement des réseaux sociaux va aussi amplifier cela, car tout va tellement plus vite en ligne. Les politiciens vont ainsi devoir faire preuve de beaucoup de maîtrise, mais je n’ai aucun doute que ce sera une vilaine campagne ! Il faudra s’attendre au pire cette fois-ci.

N’empêche que c’est un moyen de toucher plus d’électeurs, car les Mauriciens assistent de moins en moins aux meetings. N’est-ce pas ?
Certainement ! Ce n’est non seulement un moyen de toucher plus de gens mais aussi de le faire plus rapidement, surtout sur Facebook. Aujourd’hui, les partis politiques ont même leurs propres vidéographes qui utilisent tant les smartphones que les caméscopes. Certains partis n’hésitent à pas se payer les services d’un vrai caméraman. Dans la foulée, les partis auraient pu faire une utilisation optimale des réseaux sociaux en organisant des émissions en ligne pour débattre sur divers thèmes.

Il ne suffit pas de réunir quelques mandants, leur donner la parole et d’interagir et appeler cela un forum-débat interactif. ”
Pensez-vous qu’une campagne 2.0 va permettre de réduire les dépenses électorales ?
Il est vrai que cela coûte moins cher. Le coût pour atteindre une personne en ligne est beaucoup moins, mais je ne pense pas que cela va réduire les dépenses électorales, car les partis vont toujours dépenser beaucoup d’argent pour assurer le déroulement des activités traditionnelles telles que les « bases », entre autres.

Y-a-t-il un besoin pour les partis de réinventer la façon de faire leur campagne?
Vous savez, la communication n’est pas une baguette magique. La bonne communication se reflète dans la façon de faire de la politique. Si cette dernière est faite correctement, il est logique que la communication va être de bonne qualité. Mais j’estime qu’il est important d’avoir une évolution au niveau des messages que veulent transmettre les partis politiques. Le contenu doit avoir une certaine dose de rationalité et du concret. Idem pour la communication en ligne où un simple post sur les réseaux sociaux peut amener l’audience à réfléchir et à faire sa propre analyse. Toujours au niveau de la communication, il ne faudrait pas que les manifestes électoraux des partis politiques disparaissent après la tenue des élections.

Qui dit publication et post en ligne, dit aussi fake news. Comment rester à l’écart de ce phénomène, surtout en période électorale ?
Malheureusement, c’est un des plus gros problèmes auxquels sont confrontés les pays démocratiques. Et je peux vous assurer qu’il y aura beaucoup de fake news en cette période de campagne électorale, notamment à travers des montages-vidéos. Il n’existe aucun moyen pour en rester à l’écart si ce n’est une vérification rigoureuse des informations postées sur le Net. Le fact checking aura toute son importance. Mais nous avons aujourd’hui une audience plus intelligente et avisée qui cherchera à vérifier et à contre-vérifier toute information portée à son attention.

La publication en ligne des vidéos partisanes a déjà commencé et va peut-être se multiplier à l’approche des élections. Cela peut-il influencer le choix des électeurs ?
Pour les die-hards, cela ne fera aucune différence. D’un côté, ces vidéos vont créer un « feel good factor », de l’autre un « feel bad factor ». Mais ce sont sur les «indécis» que de telles vidéos peuvent avoir le plus d’effets. D’ailleurs, c’est ce type d’électeurs qui généralement décident de l’issue d’une élection. Cependant, tout va dépendre du contenu de ces vidéos. Personnellement, je pense que le choix des électeurs va être plus influencé par la qualité des candidats, de leurs promesses et des événements qui pourront avoir lieu avant la tenue des élections. En politique, tout peut arriver. Il suffit d’un scandale ou d’une révélation pour faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre.

Quelques partis se sont lancés dans la tenue de forum-débats interactifs. Est-ce le futur dans la façon de communiquer avec les mandants ?
Il faut faire la distinction entre les forum-débats interactifs et les congrès. Il ne suffit pas de réunir quelques mandants, leur donner la parole et d’interagir et appeler cela un forum-débat interactif. Un vrai forum-débat doit être bien structuré en ayant un modérateur, une audience et réunir tous les candidats de ce parti. Il est vraiment dommage qu’à Maurice il n’y a jamais de vrais forum-débats d’idées. Mais cela reflète en partie notre système éducatif qui n’est pas articulé autour d’échanges d’idées et de débats. La société a évolué et il possible de tenir des débats, voire des micro-débats, même sur les réseaux sociaux sans pour autant tomber dans l’injure et la confrontation.

Filed Under: Uncategorized

Le public doit être formé pour discerner l’info de l’intox

29/06/2019 By christina Leave a Comment

Article de Jean-Marie St Cyr publié le 28 juin 2019 dans Le Défi Média

Différents indices peuvent aider à discerner une info d’une intox. C’est ce qu’affirme Christina Meetoo, chargée de cours en médias et communication à l’Université de Maurice.

«À tous les parents inquiets : Liam a un virus et n’a pas l’épiglotite » et « There is a very dangerous virus at the moment causing breathing difficulties ». Ces deux messages qui ont circulé sur les réseaux sociaux, ainsi qu’un enregistrement évoquant la même chose, ont semé la panique chez certains parents le mardi 26 juin. Il s’agissait en fait d’informations erronées. Pour Christina Meetoo, chargée de cours en médias et communication à l’Université de Maurice, il y a différentes manières de savoir si une « information » qui circule sur les réseaux sociaux est vraie ou erronée. « Il faut se poser les questions suivantes : quelle est la source de l’information, qui est l’auteur, quel est le ton du message, est-ce que c’est quelque chose qui vise à paniquer les gens ? » explique-t-elle.

Concernant le message qui a circulé mardi, la chargée de cours souligne que l’auteur du message est inconnu et que l’information n’émane pas d’une autorité. « Le ton est celui de la panique et ce n’était pas une information fiable. Il faut faire très attention avec ce type de message », dit-elle. Mais les règles de base de la vérification n’ont pas été respectées et ces messages ont circulé rapidement. Certains ont ainsi reçu les messages en anglais et en français. Il y a aussi l’enregistrement d’une voix féminine qui met en garde les parents et incite à faire circuler l’information.

Viral

Selon Christina Meetoo, certains ont tendance à réagir rapidement face à ce type de message et à répercuter l’information sans prendre le temps de prendre du recul ou de vérifier les points susmentionnés. « Très vite cela devient viral et c’est une mauvaise chose », dit-elle. Si trois enfants étaient réellement atteints ou morts d’un virus très grave, les médias et le ministère de la Santé en auraient parlé. Ce qui est déjà une indication que ce n’était pas une information avérée, ajoute Christina Meetoo.

La chargée de cours en médias et communication ajoute qu’il faut former le public afin qu’il puisse « décortiquer une information et ainsi discerner l’info de l’intox », car la confusion peut avoir de graves répercussions. « Quand on partage une information, on ne sait pas comment elle sera reçue par les autres », conclut-elle.

Pourquoi véhiculer ce type d’information ?

Qu’est-ce qui peut pousser une personne à véhiculer une information sans fondement ? Selon Christina Meetoo, il y a deux types d’individus : le bienveillant qui croit bien faire en partageant une information qu’il croit importante. Il pense que cela va aider les autres en le véhiculant, même s’il n’a pas toutes les informations, mais il extrapole le peu d’éléments en sa possession. Il y a aussi le malveillant qui veut créer une panique ou créer des malentendus. Il peut s’agir d’une intention pour critiquer une entreprise ou créer une instabilité et cela peut créer une psychose.

Mais d’autres partagent n’importe quel type de messages machinalement car c’est tellement facile de le faire à travers un clic. Dans certains cas, il y a une recherche de reconnaissance ou d’une exclusivité. Mais il ne s’agit en fait que d’égocentrisme pour élever son statut social ou sa crédibilité. Certains font preuve de naïveté et tombent dans le panneau de ce type d’informations sans prendre la peine de les vérifier mais prenant le risque d’entraîner un état de psychose.

Sites de vérification

Il existe plusieurs moyens pour attester de la véracité d’une information sur les réseaux sociaux. Divers sites sont disponibles sur Internet et chacun offre différents degrés de vérification en suivant des étapes assez simples.

Hoaxbuster.com est considéré comme le premier site francophone sur les canulars du Web. Créé en 2000, il s’est fixé comme objectif d’en finir avec la propagation des canulars informatiques et les rumeurs en circulation sur le web francophone.

Il y a aussi la rubrique « décodeur » du journal « Le Monde ». Elle est dédiée à la vérification des informations véhiculées par les médias. Le journal propose aussi le « Décodex » qui permet de trouver les intox, les exagérations et les désinformations. « Inspecteur viral », du journal en ligne « Metro », vise également à vérifier l’authenticité des nouvelles virales. Le « Guide de vérification » est, lui, considéré comme la référence de la vérification de contenu numérique en ce qui concerne la couverture d’événements dans l’urgence. Il est aussi destiné aux personnes travaillant dans les médias. Il a été créé par des journalistes et experts dans le domaine des médias.

Plusieurs sites permettent aussi de faire des vérifications plus pointues concernant l’identité d’un individu à travers son profil social sur d’autres plateformes. Parmi eux, citons WHOIS, WebMil, Facebook Graph Search, Hoverme. Par ailleurs, divers sites comme RevEye proposent la vérification des images afin de déceler les photos-montages.

Filed Under: Uncategorized

Dérapages des politiciens durant leurs discours – Christina Chan-Meetoo : «On doit faire attention à ce qu’on dit»

30/05/2019 By christina Leave a Comment

Dérapages des politiciens durant leurs discours – Christina Chan-Meetoo : «On doit faire attention à ce qu’on dit»
ACTUALITÉS
Dérapages des politiciens durant leurs discours – Christina Chan-Meetoo : «On doit faire attention à ce qu’on dit»
30 MAI 2019

PAR FERNANDO THOMAS
Contact:

L’émission Au cœur de l’info de mercredi portait sur les discours politiques : Comment éviter et gérer les dérapages des politiciens, surtout avec la grande influence des réseaux sociaux.

Dans son intervention, la Senior Lecturer en communications et médias à l’Université de Maurice, Christina Chan-Meetoo, dit s’attendre « au pire dans les semaines, voire les mois à venir car nous sommes déjà en campagne pré-électorale ». L’émission était animée par Eshan Dinally et Jane Lutchmaya.

« Les dérapages des politiciens ne sont pas un phénomène nouveau. Ce qui est nouveau, c’est l’enregistrement qui peut se retrouver en ligne pour ensuite être partagé très vite. Mais ces événements doivent servir de leçon et les politiciens doivent faire attention à tout moment. Rien n’est privé et confidentiel. Je m’attends au pire dans les semaines et mois à venir, car nous serons bientôt en période pré-électorale. Il y aura, entre autres, la circulation de vidéos truquées qui donnent une lecture partielle et une interprétation différente des événements. Nous sommes face à des personnes qui veulent manipuler l’opinion publique. D’où le fait qu’on doit bien réfléchir à ce qu’on dit. Nous avons parfois la maladresse de dire ce que nous croyons être juste mais nos propos sont hélas mal compris », fait ressortir Christina Chan-Meetoo.

Stephane Gua, animateur du sein du parti de gauche Rezistans ek Alternativ (ReA) était l’invité de l’émission. Dans son intervention, il a fait ressortir que pour « un meilleur vivre-ensemble, les différentes sensibilités doivent être prises en considération ». Selon Stephane Gua, les discours à relent communal serviraient à créer un espace électoral. Il a ensuite exhorté les jeunes de « décoder les discours politiques ». « Les réseaux sociaux ont la capacité d’exacerber des choses. Sa portée peut enflammer des débats et aggraver une situation. Tout le monde a le droit à une croyance qu’il doit partager dans le respect. Lorsque nous entendons un discours nous ne vérifions pas le contexte », déplore-t-il.

Manisha Dookhony, observateur politique, soutient qu’il y aura d’autres dérapages de nos politiciens du fait que nous sommes dans une année électorale. Elle est d’avis qu’on doit toutefois faire attention car « notre tissus social est fragile ». « Il y a des propos extrémistes qui peuvent être à l’origine d’une haine raciale dans le pays », dit-elle. Mais quelles sont les causes ? « Les causes sont diverses mais fondamentalement, les gens ne font pas l’effort pour comprendre les différentes couches de la société. Il y a beaucoup de personnes qui restent dans leurs clivages socio-ethniques », ajoute-t-elle.

Le politologue Avinash Munawar, qui est ensuite intervenu, a souligné qu’il y a une « scientifisation du communalisme ». « Le souci n’est pas ce qu’on ne doit pas dire, mais plutôt comment le dire. Il y a des idées qu’on doit débattre dans la société sans blesser personne. Puis il y a aussi la liberté d’expression qui doit être conditionnée par la compréhension des autres. Un déséquilibre pourrait être désastreux pour nous. C’est là où les leaders politiques ont un rôle à jouer en donnant l’exemple », conclut-il.

Filed Under: Uncategorized

UoM Research Week : l’impact de la recherche sur le développement national – Information/Communication – Christina Chan-Meetoo : «Ce qui a l’air anodin révèle parfois des formes de stéréotypes»

26/04/2019 By christina Leave a Comment

https://defimedia.info/uom-research-week-limpact-de-la-recherche-sur-le-developpement-national

UoM Research Week : l’impact de la recherche sur le développement national
24 AVRIL 2019

PAR JENNA RAMOO
Contact:
UoM Research Week
Objectif : institutionnaliser la recherche universitaire pour contribuer au développement économique du pays. Pour se pencher sur la question, l’université de Maurice tient, depuis le lundi 22 avril et jusqu’au vendredi 26 avril, la 11e édition de sa Research Week sur le campus de Réduit.

Axé sur le thème Impactful Research, l’University of Mauritius (UoM) Research Week vise à être une plateforme pour les étudiants, le personnel enseignant et les chercheurs, entre autres. Au programme cette semaine : une série de causeries quotidiennes sur les travaux en cours dans cette institution et des discussions sur les nouveaux sujets d’intérêt dans le domaine de la recherche. Le tout animé par les différentes facultés de cette institution.

Prof. Jhurry : «Il faut plus de chercheurs pour superviser les recherches»
jhurry
Professeur Dhanjay Jhurry, vice-chancelier de l’UoM
Dans le cadre de cet évènement, les couloirs de l’auditorium Octave-Wiehe se sont transformés en une vitrine de divers types de projets réalisés par les étudiants des facultés de l’UoM. Sous la forme d’une exposition de travaux en ligne avec le développement national dans les domaines de la santé, de l’agriculture, des ressources marines, des énergies renouvelables, de l’informatique et de la socio-économie, entre autres.

« Nous avons choisi de nous concentrer sur ces piliers parce que nous estimons qu’ils peuvent contribuer davantage au développement du pays », a indiqué le Professeur Dhanjay Jhurry, vice-chancelier de l’UoM, lors du coup d’envoi de cette semaine dédiée à la recherche universitaire, le lundi 22 avril à Réduit. Il dit souhaiter une institutionnalisation de la recherche universitaire, afin que l’impact soit d’envergure nationale tout en parvenant à résoudre des problèmes qui affectent la population.

Pôles d’excellence

« Par exemple, dans le domaine du transport et avec l’arrivée du Metro Express, il faudrait des travaux de recherche pour évaluer son impact sur le flux de transport. Dans le domaine de la santé, la prolifération de maladies, telles que le cancer, les troubles cardiovasculaires et les maladies infectieuses, n’est pas un problème qu’un chercheur à lui seul arrivera à résoudre dans son coin. Il lui faut une équipe. Idem en ce qui concerne le développement de l’intelligence artificielle. On ne peut faire de la recherche si on raisonne de manière individuelle », fait observer le Prof. Dhanjay Jhurry. D’où l’importance, dit-il, de constituer des équipes compétentes pour développer davantage la recherche universitaire. Il précise l’objectif que l’UoM tente d’ailleurs de faire depuis mars 2017.

« En développant des pôles d’excellence en termes de recherche et d’innovation. Nous avons des équipes de chercheurs dans nos différentes facultés, mais c’est loin d’être suffisant. Il nous en faut davantage pour superviser les travaux de recherches, afin que nous puissions continuer sur notre lancée de donner à l’UoM l’image d’une université basée sur la recherche engagée. Ce faisant, nous devons aussi parallèlement développer le financement pour la recherche. »

Le Professeur Dhanjay Jhurry ajoute : « Quand je suis arrivé, en mars 2017, le financement interne et externe combinés pour la recherche s’élevait à Rs 23 millions et l’UoM projette d’atteindre les Rs 110 millions d’ici juin 2019. C’est 10 % de notre budget initial. On commence à dire que nous sommes une ‘Research Engaged University’. Mais ce n’est pas suffisant. L’impact de la recherche est très importante. Si nous la développons et que nous nous taillons la part du lion du financement qu’octroie la Tertiary Education Commission (TEC) à l’université de Maurice, on pourra produire encore plus que la recherche fondamentale. On pourra faire de la recherche d’ordre nationale. »

Il estime que si l’UoM parvient à attirer davantage de financement de la TEC et du Mauritius Research Council, il n’y a pas de doute : l’UoM sera incontournable dans le domaine de la recherche.

Information/Communication – Christina Chan-Meetoo : «Ce qui a l’air anodin révèle parfois des formes de stéréotypes»
Smart Technologies for an Inclusive Society. C’est le thème d’une présentation de la Faculté Information/Communication & Digital Technologies de l’université de Maurice, le mardi 23 avril, dans le cadre de cette semaine sur la recherche.

Cette dernière revêt toute son importance pour les étudiants qui y présentent des résultats préliminaires. Cette activité engage aussi les jeunes à une réflexion analytique sur la place des médias dans la société non seulement au niveau sociologique, mais aussi d’un point de vue politique et démocratique, indique Christina Chan-Meetoo, chargée de cours à l’Université de Maurice. Et d’ajouter qu’un des éléments abordés, lors de cette présentation, est l’utilisation de l’image de la femme dans la publicité.

À travers une approche expérimentale assez intéressante, voire la substitution des femmes dans des corps d’homme avec une modulation de leur voix, Christina Chan-Meetoo explique que ces tests, sur des audiences et des groupes de discussions spécifiques, ont permis de voir comment les gens réagissent par rapport à ce changement. « Parfois des choses qui ont l’air anodin, révèlent en réalité qu’il y a des formes de stéréotypes qui sont très ancrés dans chaque individu et dans la société. » Dans les pubs pour les produits laitiers, il y a toujours une femme qui sert le lait à ses enfants, cite-t-elle en exemple.

« Par contre, lorsqu’on substitue la femme pour mettre un homme, l’audience a une réaction de facto pour dire que ce n’est pas naturel. Ce qui a l’air anodin révèle que dans l’imaginaire des gens, ce sont les femmes qui sont censées servir le lait dans la famille et faire l’achat des produits laitiers. »

Le deuxième exemple est celle d’une pub où une femme dit à un homme : « Tu m’as promis que tu allais construire une maison avant que l’on se marie et tu ne l’as pas fait. » Christina Chan-Meetoo dira qu’une simple modulation masculine de la voix de la femme suscite des interrogations auprès des audiences. « Elles estiment que ce n’est pas normal. On se rend compte que même si on est une société qui est de plus en plus égalitaire et en progrès, il y existe toutefois des blocages souvent assez subtils, mais révélateurs des mentalités stéréotypées. C’est donc un des éléments qui figurent dans la présentation lors de cette ‘Research Week’. »

Cependant et au-delà de la présentation des travaux effectués dans le domaine de la communication et de l’information, Christina Chan-Meetoo indique qu’il y a d’autres projets de recherche en cours même s’ils ne seront pas présentés cette année. Il y a, par exemple, une étude basée sur un système de régulation des médias voire d’autorégulation sur l’éthique et la déontologie, entre autres.

« On a aussi d’autres études très intéressantes axées sur la manière de voir des individus concernant ce qui est offensant ou pas dans les contenus médiatiques, en fonction de leurs origine et genre, entre autres. Il y a beaucoup de subtilités. Il s’avère qu’on est souvent offensé au nom des autres. »

Et de conclure qu’il y a une série de recherches en cours dans le domaine de la communication, des médias et du journalisme, tout le long de cette année.

Science agricole – Intégrer les plantes endémiques dans le paysagisme
vedvyas
Vedvyas Parbutteea, présentant son projet sur l’intégration des plantes endémiques dans le Landscaping.
Après six mois de travail assidu, Vedvyas Parbuttea, 23 ans, présente son projet intitulé « Developing a plant palette for landscape design based on natives in Mauritius » lors de l’UoM Research Week. Détenteur d’un BSc en science et technologie agricole, ce jeune habitant de Solférino se lance dans l’univers du paysagisme.

Cet amoureux de la nature depuis son adolescence a intégré l’université de Maurice, après ses études secondaires au SSS de Phoenix. Lors des cours en science agricole, il oscille entre théorie et pratique et se surpasse dans sa filière. En attendant de poursuivre des études approfondies dans son domaine de prédilection, il confie que pour son projet, il a passé beaucoup de temps à sillonner Maurice à la recherche des plantes endémiques qu’il envisage d’intégrer dans la conception des jardins qu’il sera appelé à créer.

Mauritius Sugar Industry Research Institute – A. Salem Saumtally : «Travailler en isolement, n’est pas la solution»
salem

Invité d’honneur de la cérémonie d’ouverture de l’UoM Research Week, le directeur du Mauritius Sugar Industry Research Institute (MSIRI), A. Salem Saumtally, a fait état de ce qui se passe dans le monde.

Axant son discours sur la cohésion de la recherche pour une avancée de la connaissance et de l’innovation, A. Salem Saumtally a commenté les statistiques globales qui illustrent les profonds changements démographiques des années à venir. « En 2050, la population mondiale atteindra les 9,5 milliards de personnes dont deux-cinquième seront âgées de 50 ans. La production alimentaire devra être augmentée par d’au moins 25 % pour nourrir toutes ces personnes », ajoute-t-il en citant le paradoxe de la solitude au Japon (Shrinking Village Nagoro) et d’autre part, la traction magnétique d’une super concentration de personnes vers les grandes villes mondiales.

A. Salem Saumtally estime que les chercheurs doivent passer à un autre niveau et être plus innovants en s’appuyant sur leur expérience passée sans négliger les faiblesses. « Je crois que certains éléments sont indispensables à la réalisation de nos objectifs et à la création de valeur grâce aux résultats de nos recherches. Nous travaillons peut-être trop séparément les uns des autres, alors que nous avons l’occasion de faire avancer les résultats de la recherche. Nous devons avoir une cohésion et unir nos forces, afin de pouvoir transformer l’excellence de la recherche et les idées novatrices en produits et en technologies utiles à la société. » Et de souligner que l’innovation technologique devrait être intégrée à l’innovation sociale.

Le directeur du MSIRI fait ressortir la nécessité d’une collaboration structurée en matière de ressources et de développement, entre la recherche et l’industrie. « Une main-d’œuvre solide pour la recherche obligera des personnes talentueuses à sortir des sentiers battus pour des approches novatrices. La convergence transcendera les frontières disciplinaires et intégrera les connaissances, les outils et les modes de pensée des sciences de la vie et de la santé, des disciplines physique, mathématique, de l’ingénierie et de l’informatique. »

Concernant le financement de la recherche, A. Salem Saumtally dit qu’il doit être central et constant pour que l’afflux de connaissances et de subventions concurrentielles soit ouvert à tous les chercheurs, au lieu d’un financement sectoriel. Et de conclure qu’il est heureux de dire que cette plateforme de la semaine de la recherche à l’UoM est un pas en avant pour encourager la cohésion et la convergence de la recherche.

Filed Under: Uncategorized

26/03/2019 By christina Leave a Comment

https://ionnews.mu/video-concours-deloquence-en-francais-le-jury-surpris-par-le-niveau-des-participants-240319/
[Vidéo] Concours d’éloquence en français : Le jury surpris par le niveau des participants
by ion | Mar 24, 2019 | 0 comments

Le concours d’éloquence organisé à l’occasion de la Journée mondiale de la francophonie a été un succès. Le jury a été très impressionné par le niveau des participants. Ils étaient plus de 300 lycéens et collégiens de Grade 12 de même que 30 étudiants de premier cycle universitaire.

L’évènement a été organisé conjointement par l’ambassade de France, le ministère de l’Education, avec la contribution du Conseil départemental de La Réunion pour les prix. La remise des prix aux lauréats a eu lieu le lendemain de la finale, soit le mercredi 20 mars, journée mondiale de la francophonie, à l’Institut français de Maurice à Rose-Hill.

Alexia Quenette, étudiante en première année de droit à l’université Paris II Panthéon-Assas (campus de Médine) a raflé le premier prix de la catégorie enseignement supérieur avec une intervention autour du thème « Les traditions : Richesse ou carcan ? ».

Grégory Albert du collège St-Joseph est le lauréat de la catégorie secondaire. Il a incarné le célèbre compositeur de musique Mozart autour du thème « L’avenir des arts à l’heure du piratage de masse ».

Ces deux jeunes remportent un séjour éducatif et culturel d’une semaine à La Réunion ainsi qu’une somme de Rs 10 000. Les premiers et seconds dauphins empochent Rs 5 000 et Rs 2 000 respectivement.

Les autres jeunes primés au niveau du secondaire : Ludivine Morales du lycée La Bourdonnais obtient le 2e prix, suivie d’Angélique Babet du Queen Elisabeth College. Joshua Augustin du Rodrigues College a reçu un prix spécial du jury.

Pour ce qui est des candidats de niveau universitaire, Lionel Kos’isaka de l’université des Mascareignes s’inscrit à la deuxième place, et Marie Mirrellie Lorenza Camangue de l’université de Maurice à la troisième.

Le jury comprenait Emmanuel Cohet, ambassadeur de France, Shirin Aumeeruddy-Cziffra, François de Grivel, Kelvyn Ng, Christina Chan-Meetoo, et l’auteur Gillian Geneviève.

Les organisateurs, agréablement surpris par l’engouement des participants, envisagent de faire de ce concours une activité annuelle.

https://www.christinameetoo.com/2019/03/26/705/

Filed Under: Uncategorized

  • « Go to Previous Page
  • Page 1
  • Page 2
  • Page 3
  • Page 4
  • Page 5
  • Interim pages omitted …
  • Page 24
  • Go to Next Page »

Primary Sidebar

Search

Recent Posts

  • Launch of proceedings “Countering Disinformation: Ensuring an Open and Transparent Infoscape”
  • Émission Radio One du 13 février 2023: La Question se pose
  • Démocratie augmentée pour une transition écologique juste
  • On the subject of Media Regulation in Mauritius
  • A Supreme Court Judgement deems the offence of causing annoyance in the ICT Act to be “hopelessly vague”

Recent Comments

  • christina on On the subject of Media Regulation in Mauritius
  • Shakill Soobratee on On the subject of Media Regulation in Mauritius
  • christina on Discovering the beauty of Rodrigues
  • Eddy Young on Discovering the beauty of Rodrigues
  • IFEX Africa Brief (May 2021): Visions of press freedom obscured, LGBTQI+ rights falter, an icon tells her story - iSPEAK on My final submission to the ICTA on its proposed amendments to the ICT Act

Archives

  • October 2023
  • May 2023
  • June 2022
  • November 2021
  • June 2021
  • May 2021
  • April 2021
  • March 2021
  • February 2021
  • October 2020
  • September 2020
  • August 2020
  • May 2020
  • April 2020
  • March 2020
  • October 2019
  • September 2019
  • June 2019
  • May 2019
  • April 2019
  • March 2019
  • January 2019
  • November 2018
  • March 2018
  • December 2017
  • October 2017
  • September 2017
  • August 2017
  • July 2017
  • June 2017
  • April 2017
  • February 2017
  • January 2017
  • October 2016
  • September 2016
  • March 2016
  • November 2015
  • October 2015
  • April 2015
  • March 2015
  • February 2015
  • April 2014
  • June 2013
  • April 2013
  • October 2012
  • August 2011
  • September 2010
  • June 2010
  • May 2010
  • April 2010
  • February 2010
  • January 2010
  • November 2009
  • October 2009
  • May 2009
  • April 2009
  • September 2008
  • May 2008
  • April 2008
  • March 2008
  • February 2008
  • December 2007
  • November 2007
  • October 2007
  • September 2007
  • August 2007
  • July 2007
  • June 2007
  • May 2007
  • April 2007
  • March 2007
  • February 2007
  • January 2007
  • December 2006
  • November 2006
  • October 2006
  • September 2006
  • August 2006
  • July 2006
  • June 2006
  • May 2006

Copyright © 2025 · Genesis Sample On Genesis Framework · WordPress · Log in