• Skip to primary navigation
  • Skip to main content
  • Skip to primary sidebar

Christina Meetoo

On Media, Society and Mauritius

  • About me
  • My research and publications
You are here: Home / Home

Communication de crise : avons-nous adopté la bonne stratégie ?

24/03/2020 By christina Leave a Comment

https://defimedia.info/communication-de-crise-avons-nous-adopte-la-bonne-strategie
23 MARS 2020

Communication de crise : avons-nous adopté la bonne stratégie ?
PAR ADILA MOHIT-SAROAR
Contact:

La pandémie du Covid-19; qui vient de faire une première victime à Maurice, provoque la panique dans l’île. On a noté des comportements irrationnels : frénésie d’achat et non-respect du confinement, entre autres. Le gouvernement a-t-il adopté la bonne stratégie de communication de crise ? Est-elle efficace ou comporte-t-elle des failles ? Des spécialistes en communication font le point.

Jean Claude L’Estrac : « Informer n’est pas communiquer »
« Nous avons reçu récemment un des grands spécialistes de la communication au plan mondial. Que nous a enseigné le sociologue Dominique Wolton ? Il s’efforce à démontrer qu’informer n’est pas communiquer. Parce que communiquer introduit la personne du récepteur, la manière dont elle reçoit le message. Ce qui implique que l’émetteur du message doit absolument se préoccuper du récepteur, faute de quoi sa communication débouche sur l’incommunication. Plus encore dans une communication de crise.

L’homme politique, de ce point de vue, fait face à une difficulté supplémentaire. Les citoyens sont en général méfiants à l’égard de la parole institutionnelle. Ils savent que souvent pour le pouvoir politique, communiquer c’est contrôler l’information pour mieux influencer les récepteurs.

Il y a eu jusqu’ici deux communications majeures du Premier ministre, deux jours de suite. La première a été catastrophique. On a vu un Premier ministre hésitant, fébrile, manifestement mal préparé à la communication de crise. Mauvaise scénographie, de plus, puisque Jugnauth est flanqué d’un ministre qui vient de dire, devant tout le pays, le contraire de ce qu’il annonce. Il a peut-être des circonstances atténuantes mais il ne s’est pas défendu. Il n’en faut pas plus pour susciter l’inconfiance du citoyen. Mais l’exercice était périlleux, il s’agissait d’informer avec justesse de la gravité des périls sans provoquer de panique.

La deuxième sortie du Premier ministre, son message à la nation, a été bien mieux maîtrisé. Il a été solennel et crédible. Le message est bien passé parce qu’il est apparu transparent dans l’annonce et empathique dans le ton. »

Javed Bolah : « Il faut une approche holistique »
« La communication en temps de crise ne se limite pas qu’à parler de la cause, mais devrait également concerner des mécanismes pratiques qui bouleversent le quotidien des gens. À titre d’exemple, comment faire pour payer les factures de l’électricité, de l’eau, de telephone ou autres. Comment empêcher les gens d’aller faire la queue pour qu’ils ne subissent pas de coupures ou de poursuites ?

Deuxio, la communication devrait également être classifiée par rapport à différentes audiences. Prenons le cas des ‘self-employed’ : ceux-là sont les plus à risque, car ils sont exclus des divers mécanismes de soutien de l’État. Mais eux aussi doivent faire vivre leurs familles. Comment faire pour les empêcher de sortir ? Ce dont nous avons besoin est un plan avec une approche holistique.

Commençons par comprendre que pour que les gens restent chez eux. Commençons par suspendre les factures et les prêts bancaires. »

Christina Chan-Meetoo : « Espérons que le bon sens va prévaloir »
« Il n’y a pas de stratégie parfaite. La décision d’imposer le confinement était attendue et il fallait la prendre. On aurait certes pu mieux faire en termes de communication. Les délais longs et les questions laissées en suspens ont agacé et créé de la confusion. Mais en même temps, par rapport à un service civil qui n’a pas la réputation d’être rapide et proactive, pouvait-on mieux faire ?

On aurait souhaité que l’on eut communiqué les mesures pour faire respecter les consignes, y compris les dérogations. Les citoyens ont tout simplement suivi leur instinct de survie en allant faire des provisions, même si certains ont exagéré. On peut juste espérer que le bon sens va maintenant prévaloir. Surtout pour protéger les plus âgés et les personnes qui ont d’autres problèmes de santé.

La transparence est primordiale pour sensibiliser les citoyens et leur faire prendre conscience que leurs actions peuvent aggraver la situation. C’est aussi pour ne pas laisser circuler la rumeur, cela pourrait avoir des conséquences néfastes. Toutefois, je constate que les informations venant des autorités sont plus régulières et claires. »

Un cadre du Prime Minister’s Office : « Avant tout, une responsabilité individuelle »
« Dans une situation de crise, on prend des décisions importantes. Alors, au lieu de faire une déclaration à la presse, le PM préfère s’adresser directement à la nation.

Il faut, bien sûr, faire la différence entre communiquer et informer. Sur une base quotidienne, il y a un briefing avec la presse; puis il y a une intervention spécifique. C’est pour passer des informations sur des décisions.

On fait de notre mieux pour sensibiliser la population. Prenons l’exemple du confinement que plusieurs ne respectent pas. Comment faire comprendre à un parent qui envoie son enfant aux leçons que c’est mieux que celui-ci reste à la maison ? Un citoyen doit assumer ses responsabilités pour se protéger ainsi que sa famille. C’est pourquoi nous imposerons des règles plus contraignantes.

Les Mauriciens doivent comprendre qu’il s’agit avant tout d’une responsabilité individuelle. L’État donne des consignes, mais à chacun de les respecter et se montrer responsable. »

Filed Under: Uncategorized

Communication politique durant la campagne électorale – Promesses, surenchères : les limites à ne pas franchir – Christina Chan-Meetoo : « L’électorat est friand de promesses »

21/10/2019 By christina Leave a Comment

https://defimedia.info/communication-politique-durant-la-campagne-electorale-promesses-surencheres-les-limites-ne-pas-franchir

Communication politique durant la campagne électorale – Promesses, surenchères : les limites à ne pas franchir
06 OCTOBRE 2019

PAR LE DIMANCHE /L’ HEBDO
Contact:
Communication politique durant la campagne
La campagne électorale est officiellement lancée après la dissolution du Parlement ce dimanche 6 octobre. Certains ont déjà pris l’initiative, notamment le Premier ministre Pravind Jugnauth, qui a déjà tiré la première salve.

La promesse est de doubler la pension de vieillesse, qui atteindra les Rs 13 500 durant son prochain mandat s’il est élu, soit d’ici 2024. Cet engagement de son gouvernement est sur toutes les lèvres depuis le mardi 1er octobre. C’est le sujet des conversations, dans la rue, dans l’autobus et sur les réseaux sociaux. D’autres en ont profité pour faire de la surenchère politique, le Reform Party de Roshi Badhain a déjà proposé Rs 15 000, alors que d’autres ont mis l’accent sur les difficultés de réaliser une telle promesse.

Rajen Bablee : « Les surenchères prendront le dessus sur la réflexion idéologique »
Rajen Bablee

Rajen Bablee, le directeur exécutif de Transparency Mauritius, suivra de très près le déroulement de cette campagne électorale. Il est d’avis que la surenchère politique prendra le dessus sur les idéologies. Il déplore l’échec du projet de loi sur le financement des partis politique, qui aurait pu apporter une solution à ce phénomène.

La campagne électorale est là. On constate déjà de la surenchère politique et des promesses électorales. Que doit-on attendre de cette campagne ?
D’abord, je dois dire que Transparency Mauritius déplore le fait que le projet de loi sur le financement des partis politiques n’a pas été voté. Ce texte comportait plusieurs éléments susceptibles d’améliorer le paysage démocratique mauricien. L’absence de règlementation engendre une situation propice à la corruption, au blanchiment d’argent et au népotisme. Je pense que les surenchères prendront le dessus sur la réflexion idéologique et politique et c’est dommage. Cependant, à l’heure où l’on se parle, la date des élections générales n’a pas encore été annoncée et on ne sait pas quelle sera la durée de la campagne, qui déterminera sans doute les actions ou réactions des uns et des autres.

Quelle est, selon vous, la limite à ne pas franchir ?
Nous souhaitons que les politiciens fassent une campagne saine, sans exagérations en termes de dépenses. Il serait aussi important qu’ils respectent le principe des élections justes et libres. Encore une fois, nous déplorons que le projet de loi sur le financement des partis politiques n’a pas été voté, d’autant qu’il était prévu de donner des pouvoirs à l’Electoral Supervisory Commission, institution qui aurait pu veiller à ce que tout se passe selon les règles.

L’appel de Transparency Mauritius dans la présente conjoncture ?
Le respect de l’adversaire politique et envers les citoyens devra être le mot d’ordre des politiques. Nous faisons un appel aux politiciens afin qu’ils n’achètent pas les votes, qu’ils ne paient pas (en liquide ou en espèces) pour le soutien des électeurs, qu’ils respectent les limites des dépenses autorisées. Nous demandons aussi à la population de ne pas vendre leurs votes et de ne pas profiter de l’occasion pour demander aux candidats de leur payer leurs factures d’électricité ou d’eau, etc.

Pierre Dinan : « La surenchère est mauvaise, surtout pour l’économie »
Pierre Dinan

Les exagérations des politiciens, quand ils font des promesses surtout pour s’attirer le soutien de l’électorat, n’est pas sans conséquences pour l’économie du pays. C’est l’avis de l’économiste Pierre Dinan. Il explique que l’électorat est suffisamment mature pour se poser des questions sur le financement de ces promesses. « Les politiciens ont le droit de faire des promesses. Mais ils doivent aussi venir expliquer où ils comptent trouver les fonds pour les financer. Surtout quand on parle de montants conséquents. Rien que pour doubler la pension de vieillesse, cela coûtera Rs 40 milliards. L’électorat veut savoir si la taxe augmentera ou si l’âge d’éligibilité à la pension sera repoussé. Surtout avec un budget déficitaire ajouté à la dette publique. La roupie sera-t-elle dévaluée ? Les prix des aliments vont-ils augmenter ? Il est normal que l’homme de la rue se pose ce genre de questions. On a vu ce scénario avec l’Angleterre et le Brexit. »

L’économiste va même plus loin et condamne la surenchère politique. « Les partis qui font de la surenchère politique sont les plus irresponsables. En période de campagne électorale, l’économie tourne généralement au ralenti, car les entreprises et investisseurs sont dans l’incertitude et ne prennent pas de décisions. Ajoutés à cela, des promesses exagérées promettent de donner un cocktail explosif. »
Pierre Dinan est cependant pour une campagne électorale très courte. Des snap elections seront bénéfiques au pays et favorables à l’économie. Car après chaque élection, il y a une nouvelle dynamique ou une continuité, dépendant des résultats.

Christina Chan-Meetoo : « L’électorat est friand de promesses »
Christina

Christina Chan-Meetoo, Senior Lecturer en Social Studies à l’université de Maurice, explique que l’électorat mauricien est friand de promesses. Ce que les Mauriciens détestent, ce sont les changements drastiques dans le système. « Nous avons vu le rejet global de la proposition pour une république présidentielle en 2014. Historiquement parlant, il n’y a pas eu d’électorat ayant une tendance à sanctionner des promesses qui paraissent irréalisables », explique Christina Chan-Meetoo.

Elle mentionne, d’ailleurs, les promesses qui étaient jugées irréalisables par les économistes et autres ‘experts’ : l’éducation gratuite, le transport gratuit aux étudiants et la pension de vieillesse à Rs 5 000. Christina Chan- Meetoo est d’avis que l’électorat mauricien préfère les promesses qui favorisent les personnes les plus démunies, les personnes âgées et la population en général sur d’autres promesses basées sur les secteurs de l’économie.

Qui plus est, ajoute-t-elle, « l’électorat ne sanctionnera pas un parti qui aura failli à tenir ses promesses. Si on fait le bilan, beaucoup de promesses restent en l’air. Les partis politiques en réalisent certains et en oublient d’autres. Pour la campagne électorale de 2019, les partis feront dans la continuité, avec une série de promesses. Ce qui change, c’est principalement la vitesse de transmission des messages. Avec les réseaux sociaux, tout se fait plus rapidement. Il n’y a qu’à voir les événements du vendredi 4 octobre. Une simple rumeur de la dissolution du Parlement et les réseaux sociaux s’enflamment. Les partis politiques utiliseront cette plateforme », soutient la Senior Lecturer. Ils ont déjà commencé à l’utiliser avec des applications et des campagnes sur les réseaux sociaux autour de leurs leaders.

Jean-Claude de l’Estrac : « Il faut s’interroger sur la maturité de l’électorat »
Jean Claude

À la veille des élections, nous avons vu le Premier ministre promettre de doubler la pension de vieillesse d’ici 2024. Est-ce de l’indécence ?
Pravind Jugnauth n’est pas le premier chef de gouvernement à tomber dans la facilité de la démagogie et du clientélisme à la veille d’une élection. Nous pourrions dresser une longue liste de ce type de cadeaux électoraux. Les 21 000 emplois provisoires, le transport gratuit. Le cas le plus connu, et peut être le plus proche, est l’annonce de l’éducation gratuite par le Premier ministre d’alors, sir Seewoosagur Ramgoolam. L’annonce avait été tellement précipitée et désespérée que le Premier ministre n’avait même pas eu le temps d’avertir son ministre de l’Éducation, le Dr Régis Chaperon, qui l’apprendra, comme tout le monde, en écoutant le journal télévisé.

Et même notre fameux Metro Express. Qui se souvient encore que l’annonce de l’introduction d’un Light Railway System se trouve dans un discours du trône livré à quelques mois des élections législatives de… 1976 ?
On tombe sur les politiciens, mais peut-être devons-nous nous interroger aussi sur la maturité d’un électorat qui n’a qu’un mot à la bouche face aux politiques lors des campagnes électorales : Be ou, ki ou pou fer pou mwa ?

On voit aussi une campagne intensive sur les réseaux sociaux, des applications, une multitude de vidéos et de photos. Tout cela souffre d’un manque d’authenticité, n’est-ce pas ?
C’est ce qu’on appelle une campagne. Elle exploite désormais ces outils nouveaux. Mais je ne crois pas en leur influence décisive. Ils ont tendance à se neutraliser les uns les autres. Et puis, ils sont conçus pour s’adresser plutôt aux partisans. Je n’ai pas encore vu l’ébauche d’une campagne d’analyse et des propositions qui parleraient à la grande masse d’électeurs ne faisant partie d’aucun camp politique, les indécis.
Là où, sans doute, les vidéos font le plus mal, c’est quand ils éveillent la mémoire des électeurs, dont on dit qu’ils n’ont pas de mémoire. On ne peut plus dire que les paroles s’envolent…

Les Mauriciens sont-ils conscients que les promesses et les mesures populaires comportent des risques pour l’économie ? Savent-ils faire la balance ?
Pas ceux qui sont directement bénéficiaires des largesses gouvernementales. Ceux qui profitent dans l’immédiat ne se posent pas ce genre de questions. Et là encore, les prises de position sont presque toujours partisanes.

Quelles limites à ne pas franchir, en ce qui concerne les promesses électorales ?
Tout simplement celles qu’impose la bonne gouvernance ! Et celles qui sont imposées dans les règles de la démocratie, qui exige une confrontation équilibrée et juste. Dans notre système, ce n’est jamais le cas. La caisse gouvernementale est souvent le trésor de guerre du sortant.

C’est pourquoi je n’ai pas compris le refus du financement public par les partis de l’opposition. Parce que le financement public des campagnes existe déjà, mais profite seulement aux partis au pouvoir. Toutes ces manifestations grandioses organisées par les partis au pouvoir, à la veille des élections, font clairement partie de leur campagne et sont financées avec l’argent public. On ne semble plus s’offusquer de cela aujourd’hui.

Et les réalisations ? êtes-vous surpris par le succès du lancement du Metro Express ?
Mais pas du tout, je l’avais même prévu. Au plus fort des récriminations des Mauriciens au début des travaux, j’avais déclaré, dans une interview au Mauritius Times, que le passage des trains dans nos rues provoquerait des wooahs admiratifs des Mauriciens. J’avais estimé que ce nouveau mode de transport public propulserait le pays dans la modernité et susciterait la fierté du citoyen. Il y a un gros travail d’aménagement paysager et d’embellissement à mener sur le trajet du métro, si vous voulons une expérience encore plus satisfaisante.

Je trouve aussi dommage que le Premier ministre n’ait pas associé, à l’événement, son prédécesseur, qui avait lancé le projet à un moment où lui le contestait. Je suis toujours furieux à l’égard de tous ces gouvernements, ministres et décideurs incapables de rendre justice à ceux qui leur ont défriché le terrain. C’est de la mesquinerie.

Filed Under: Uncategorized

Campagne électorale 2.0 : «Un manque d’authenticité»

05/10/2019 By christina Leave a Comment

Article par Danny Ip Kai Yuen publié le 4 octobre 2019 dans Le Défi

Pour la chargée de cours en communication à l’Université de Maurice, ce n’est pas idiot d’utiliser les réseaux sociaux pour formuler une stratégie en marge des prochaines élections. Les partis politiques savent que la majeure partie de la population est aujourd’hui connectée. Il est clair qu’il faut penser à faire passer les messages et que cela peut être payant.

Quelle est votre analyse de l’utilisation des réseaux sociaux par les partis politiques ?
Beaucoup de personnes passent la majeure partie de leur temps sur les réseaux sociaux, qu’il s’agisse de Facebook ou autres. Souvent, la première chose qu’ils font le matin, c’est de consulter les derniers ‘Feeds’. Ainsi, les partis politiques misent sur cet aspect. Ce n’est pas idiot. Toutefois, on ne peut pas parler d’une campagne 2.0, car il y a un manque d’interactions entre ceux qui diffusent et ceux qui réceptionnent. Je trouve également dommage qu’il y a un certain manque d’authenticité dans cette stratégie. Les politiciens construisent une image superficielle autour d’eux. De jolies photos, avec des personnes spécifiques dans des endroits spécifiques, avec des animaux. Il n’y a pas grand-chose dans le contenu. C’est juste une continuité de ce qu’ils ont habitude de faire.

Est-ce que c’est le clip Virer Mam en 2014 qui a été le déclic ?
Oui et non. Même s’il n’y avait pas eu de clip Virer Mam, aujourd’hui, tous les partis politiques ont conscience de la nécessité d’être en ligne. Il est, cependant, vrai que Virer Mam a été une nouveauté, une trouvaille miraculeuse dans un contexte précis, une expérience collective qui a fait mouche. Je ne crois pas qu’il y aura une autre nouveauté cette fois-ci.

On dit souvent que sur les réseaux sociaux, le nombre de ‘likes’ ou de ‘followers’ ne veut rien dire.
Comme vous dites, un ‘like’ ou un ‘follower’ ne veut pas dire un vote. Beaucoup de jeunes qui aiment une publication ou une page préfèreront aller faire autre chose le jour des élections. Mais il est tout à fait possible que quelque chose fasse la différence, un buzz, une prise de conscience qui peut faire pencher la balance.

Filed Under: Uncategorized

«Il y aura des fake news lors de la campagne électorale»

10/09/2019 By christina Leave a Comment

https://defimedia.info/christina-chan-meetoo-senior-lecturer-il-y-aura-des-fake-news-lors-de-la-campagne-electorale

Christina Chan-Meetoo, Senior Lecturer : «Il y aura des fake news lors de la campagne électorale»
03 SEPTEMBRE 2019

PAR NUUR-UDDIN JANDANEE
Contact:

Coups bas, fake news, vidéos truquées… Christina Chan-Meetoo, chargée de cours en communication à l’Université de Maurice, dit qu’il faudra s’attendre au pire lors de la campagne électorale à venir. Si la campagne sur Internet prend de l’essor, elle estime que les partis politiques n’abandonneront pas pour autant les méthodes traditionnelles.

À l’ère numérique, pensez-vous que les partis politiques seront contraints d’introduire une campagne 2.0 ?
Les partis ne seront pas contraints mais je dirais qu’ils le feront tous, car c’est quelque chose de naturel. D’ailleurs, certains le font déjà. Qui n’est pas connecté aujourd’hui ? Qui ne cherche pas à avoir des informations sur le net ? Donc, la question ne se pose pas, mais chacun va avoir son propre style et sa propre version afin de se démarquer de ses adversaires et chercher l’innovation qui va pouvoir accrocher l’audience.

Comment se démarquer justement ?
Si j’avais la recette, je serais riche! (rires) Je pense que personne n’a la bonne formule. En 2014, la vidéo « virer mam» avait fait le buzz, car la conjoncture était différente. Les gens voulaient du changement et cette vidéo – malgré son montage rapide avec des sons et des images ajoutés ça et là – avait accroché les électeurs. Mais ce serait une erreur si les partis politiques fassent la même chose cette année, car les gens ont évolué. Les partis politiques doivent revenir sur la substance, car les politiciens vont être jugés sur leurs actes et les faits.

Quel va être le poids d’une campagne 2.0 ?
C’est difficile à dire, car aucune étude n’est capable de mesurer le poids d’un seul facteur en isolation. Mais ce qui est intéressant avec les médias en ligne, c’est qu’il n’y a pas d’intermédiaires entre le contenu et l’audience. Dans les médias traditionnels, le contenu peut être «difformé » pour une raison ou une autre avant sa diffusion. Alors qu’avec une campagne 2.0, les gens vont avoir accès aux contenus tels quels. Cela dit, j’estime que les partis auront toujours recours aux médias traditionnels tout en assurant une visibilité en ligne.

Comment envisagez-vous la façon dont se fera la campagne électorale ?
Il faudra s’attendre à une campagne ave beaucoup de coups bas de toutes parts. L’avènement des réseaux sociaux va aussi amplifier cela, car tout va tellement plus vite en ligne. Les politiciens vont ainsi devoir faire preuve de beaucoup de maîtrise, mais je n’ai aucun doute que ce sera une vilaine campagne ! Il faudra s’attendre au pire cette fois-ci.

N’empêche que c’est un moyen de toucher plus d’électeurs, car les Mauriciens assistent de moins en moins aux meetings. N’est-ce pas ?
Certainement ! Ce n’est non seulement un moyen de toucher plus de gens mais aussi de le faire plus rapidement, surtout sur Facebook. Aujourd’hui, les partis politiques ont même leurs propres vidéographes qui utilisent tant les smartphones que les caméscopes. Certains partis n’hésitent à pas se payer les services d’un vrai caméraman. Dans la foulée, les partis auraient pu faire une utilisation optimale des réseaux sociaux en organisant des émissions en ligne pour débattre sur divers thèmes.

Il ne suffit pas de réunir quelques mandants, leur donner la parole et d’interagir et appeler cela un forum-débat interactif. ”
Pensez-vous qu’une campagne 2.0 va permettre de réduire les dépenses électorales ?
Il est vrai que cela coûte moins cher. Le coût pour atteindre une personne en ligne est beaucoup moins, mais je ne pense pas que cela va réduire les dépenses électorales, car les partis vont toujours dépenser beaucoup d’argent pour assurer le déroulement des activités traditionnelles telles que les « bases », entre autres.

Y-a-t-il un besoin pour les partis de réinventer la façon de faire leur campagne?
Vous savez, la communication n’est pas une baguette magique. La bonne communication se reflète dans la façon de faire de la politique. Si cette dernière est faite correctement, il est logique que la communication va être de bonne qualité. Mais j’estime qu’il est important d’avoir une évolution au niveau des messages que veulent transmettre les partis politiques. Le contenu doit avoir une certaine dose de rationalité et du concret. Idem pour la communication en ligne où un simple post sur les réseaux sociaux peut amener l’audience à réfléchir et à faire sa propre analyse. Toujours au niveau de la communication, il ne faudrait pas que les manifestes électoraux des partis politiques disparaissent après la tenue des élections.

Qui dit publication et post en ligne, dit aussi fake news. Comment rester à l’écart de ce phénomène, surtout en période électorale ?
Malheureusement, c’est un des plus gros problèmes auxquels sont confrontés les pays démocratiques. Et je peux vous assurer qu’il y aura beaucoup de fake news en cette période de campagne électorale, notamment à travers des montages-vidéos. Il n’existe aucun moyen pour en rester à l’écart si ce n’est une vérification rigoureuse des informations postées sur le Net. Le fact checking aura toute son importance. Mais nous avons aujourd’hui une audience plus intelligente et avisée qui cherchera à vérifier et à contre-vérifier toute information portée à son attention.

La publication en ligne des vidéos partisanes a déjà commencé et va peut-être se multiplier à l’approche des élections. Cela peut-il influencer le choix des électeurs ?
Pour les die-hards, cela ne fera aucune différence. D’un côté, ces vidéos vont créer un « feel good factor », de l’autre un « feel bad factor ». Mais ce sont sur les «indécis» que de telles vidéos peuvent avoir le plus d’effets. D’ailleurs, c’est ce type d’électeurs qui généralement décident de l’issue d’une élection. Cependant, tout va dépendre du contenu de ces vidéos. Personnellement, je pense que le choix des électeurs va être plus influencé par la qualité des candidats, de leurs promesses et des événements qui pourront avoir lieu avant la tenue des élections. En politique, tout peut arriver. Il suffit d’un scandale ou d’une révélation pour faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre.

Quelques partis se sont lancés dans la tenue de forum-débats interactifs. Est-ce le futur dans la façon de communiquer avec les mandants ?
Il faut faire la distinction entre les forum-débats interactifs et les congrès. Il ne suffit pas de réunir quelques mandants, leur donner la parole et d’interagir et appeler cela un forum-débat interactif. Un vrai forum-débat doit être bien structuré en ayant un modérateur, une audience et réunir tous les candidats de ce parti. Il est vraiment dommage qu’à Maurice il n’y a jamais de vrais forum-débats d’idées. Mais cela reflète en partie notre système éducatif qui n’est pas articulé autour d’échanges d’idées et de débats. La société a évolué et il possible de tenir des débats, voire des micro-débats, même sur les réseaux sociaux sans pour autant tomber dans l’injure et la confrontation.

Filed Under: Uncategorized

Le public doit être formé pour discerner l’info de l’intox

29/06/2019 By christina Leave a Comment

Article de Jean-Marie St Cyr publié le 28 juin 2019 dans Le Défi Média

Différents indices peuvent aider à discerner une info d’une intox. C’est ce qu’affirme Christina Meetoo, chargée de cours en médias et communication à l’Université de Maurice.

«À tous les parents inquiets : Liam a un virus et n’a pas l’épiglotite » et « There is a very dangerous virus at the moment causing breathing difficulties ». Ces deux messages qui ont circulé sur les réseaux sociaux, ainsi qu’un enregistrement évoquant la même chose, ont semé la panique chez certains parents le mardi 26 juin. Il s’agissait en fait d’informations erronées. Pour Christina Meetoo, chargée de cours en médias et communication à l’Université de Maurice, il y a différentes manières de savoir si une « information » qui circule sur les réseaux sociaux est vraie ou erronée. « Il faut se poser les questions suivantes : quelle est la source de l’information, qui est l’auteur, quel est le ton du message, est-ce que c’est quelque chose qui vise à paniquer les gens ? » explique-t-elle.

Concernant le message qui a circulé mardi, la chargée de cours souligne que l’auteur du message est inconnu et que l’information n’émane pas d’une autorité. « Le ton est celui de la panique et ce n’était pas une information fiable. Il faut faire très attention avec ce type de message », dit-elle. Mais les règles de base de la vérification n’ont pas été respectées et ces messages ont circulé rapidement. Certains ont ainsi reçu les messages en anglais et en français. Il y a aussi l’enregistrement d’une voix féminine qui met en garde les parents et incite à faire circuler l’information.

Viral

Selon Christina Meetoo, certains ont tendance à réagir rapidement face à ce type de message et à répercuter l’information sans prendre le temps de prendre du recul ou de vérifier les points susmentionnés. « Très vite cela devient viral et c’est une mauvaise chose », dit-elle. Si trois enfants étaient réellement atteints ou morts d’un virus très grave, les médias et le ministère de la Santé en auraient parlé. Ce qui est déjà une indication que ce n’était pas une information avérée, ajoute Christina Meetoo.

La chargée de cours en médias et communication ajoute qu’il faut former le public afin qu’il puisse « décortiquer une information et ainsi discerner l’info de l’intox », car la confusion peut avoir de graves répercussions. « Quand on partage une information, on ne sait pas comment elle sera reçue par les autres », conclut-elle.

Pourquoi véhiculer ce type d’information ?

Qu’est-ce qui peut pousser une personne à véhiculer une information sans fondement ? Selon Christina Meetoo, il y a deux types d’individus : le bienveillant qui croit bien faire en partageant une information qu’il croit importante. Il pense que cela va aider les autres en le véhiculant, même s’il n’a pas toutes les informations, mais il extrapole le peu d’éléments en sa possession. Il y a aussi le malveillant qui veut créer une panique ou créer des malentendus. Il peut s’agir d’une intention pour critiquer une entreprise ou créer une instabilité et cela peut créer une psychose.

Mais d’autres partagent n’importe quel type de messages machinalement car c’est tellement facile de le faire à travers un clic. Dans certains cas, il y a une recherche de reconnaissance ou d’une exclusivité. Mais il ne s’agit en fait que d’égocentrisme pour élever son statut social ou sa crédibilité. Certains font preuve de naïveté et tombent dans le panneau de ce type d’informations sans prendre la peine de les vérifier mais prenant le risque d’entraîner un état de psychose.

Sites de vérification

Il existe plusieurs moyens pour attester de la véracité d’une information sur les réseaux sociaux. Divers sites sont disponibles sur Internet et chacun offre différents degrés de vérification en suivant des étapes assez simples.

Hoaxbuster.com est considéré comme le premier site francophone sur les canulars du Web. Créé en 2000, il s’est fixé comme objectif d’en finir avec la propagation des canulars informatiques et les rumeurs en circulation sur le web francophone.

Il y a aussi la rubrique « décodeur » du journal « Le Monde ». Elle est dédiée à la vérification des informations véhiculées par les médias. Le journal propose aussi le « Décodex » qui permet de trouver les intox, les exagérations et les désinformations. « Inspecteur viral », du journal en ligne « Metro », vise également à vérifier l’authenticité des nouvelles virales. Le « Guide de vérification » est, lui, considéré comme la référence de la vérification de contenu numérique en ce qui concerne la couverture d’événements dans l’urgence. Il est aussi destiné aux personnes travaillant dans les médias. Il a été créé par des journalistes et experts dans le domaine des médias.

Plusieurs sites permettent aussi de faire des vérifications plus pointues concernant l’identité d’un individu à travers son profil social sur d’autres plateformes. Parmi eux, citons WHOIS, WebMil, Facebook Graph Search, Hoverme. Par ailleurs, divers sites comme RevEye proposent la vérification des images afin de déceler les photos-montages.

Filed Under: Uncategorized

Dérapages des politiciens durant leurs discours – Christina Chan-Meetoo : «On doit faire attention à ce qu’on dit»

30/05/2019 By christina Leave a Comment

Dérapages des politiciens durant leurs discours – Christina Chan-Meetoo : «On doit faire attention à ce qu’on dit»
ACTUALITÉS
Dérapages des politiciens durant leurs discours – Christina Chan-Meetoo : «On doit faire attention à ce qu’on dit»
30 MAI 2019

PAR FERNANDO THOMAS
Contact:

L’émission Au cœur de l’info de mercredi portait sur les discours politiques : Comment éviter et gérer les dérapages des politiciens, surtout avec la grande influence des réseaux sociaux.

Dans son intervention, la Senior Lecturer en communications et médias à l’Université de Maurice, Christina Chan-Meetoo, dit s’attendre « au pire dans les semaines, voire les mois à venir car nous sommes déjà en campagne pré-électorale ». L’émission était animée par Eshan Dinally et Jane Lutchmaya.

« Les dérapages des politiciens ne sont pas un phénomène nouveau. Ce qui est nouveau, c’est l’enregistrement qui peut se retrouver en ligne pour ensuite être partagé très vite. Mais ces événements doivent servir de leçon et les politiciens doivent faire attention à tout moment. Rien n’est privé et confidentiel. Je m’attends au pire dans les semaines et mois à venir, car nous serons bientôt en période pré-électorale. Il y aura, entre autres, la circulation de vidéos truquées qui donnent une lecture partielle et une interprétation différente des événements. Nous sommes face à des personnes qui veulent manipuler l’opinion publique. D’où le fait qu’on doit bien réfléchir à ce qu’on dit. Nous avons parfois la maladresse de dire ce que nous croyons être juste mais nos propos sont hélas mal compris », fait ressortir Christina Chan-Meetoo.

Stephane Gua, animateur du sein du parti de gauche Rezistans ek Alternativ (ReA) était l’invité de l’émission. Dans son intervention, il a fait ressortir que pour « un meilleur vivre-ensemble, les différentes sensibilités doivent être prises en considération ». Selon Stephane Gua, les discours à relent communal serviraient à créer un espace électoral. Il a ensuite exhorté les jeunes de « décoder les discours politiques ». « Les réseaux sociaux ont la capacité d’exacerber des choses. Sa portée peut enflammer des débats et aggraver une situation. Tout le monde a le droit à une croyance qu’il doit partager dans le respect. Lorsque nous entendons un discours nous ne vérifions pas le contexte », déplore-t-il.

Manisha Dookhony, observateur politique, soutient qu’il y aura d’autres dérapages de nos politiciens du fait que nous sommes dans une année électorale. Elle est d’avis qu’on doit toutefois faire attention car « notre tissus social est fragile ». « Il y a des propos extrémistes qui peuvent être à l’origine d’une haine raciale dans le pays », dit-elle. Mais quelles sont les causes ? « Les causes sont diverses mais fondamentalement, les gens ne font pas l’effort pour comprendre les différentes couches de la société. Il y a beaucoup de personnes qui restent dans leurs clivages socio-ethniques », ajoute-t-elle.

Le politologue Avinash Munawar, qui est ensuite intervenu, a souligné qu’il y a une « scientifisation du communalisme ». « Le souci n’est pas ce qu’on ne doit pas dire, mais plutôt comment le dire. Il y a des idées qu’on doit débattre dans la société sans blesser personne. Puis il y a aussi la liberté d’expression qui doit être conditionnée par la compréhension des autres. Un déséquilibre pourrait être désastreux pour nous. C’est là où les leaders politiques ont un rôle à jouer en donnant l’exemple », conclut-il.

Filed Under: Uncategorized

  • « Go to Previous Page
  • Page 1
  • Interim pages omitted …
  • Page 4
  • Page 5
  • Page 6
  • Page 7
  • Page 8
  • Interim pages omitted …
  • Page 28
  • Go to Next Page »

Primary Sidebar

Search

Recent Posts

  • Launch of proceedings “Countering Disinformation: Ensuring an Open and Transparent Infoscape”
  • Émission Radio One du 13 février 2023: La Question se pose
  • Démocratie augmentée pour une transition écologique juste
  • On the subject of Media Regulation in Mauritius
  • A Supreme Court Judgement deems the offence of causing annoyance in the ICT Act to be “hopelessly vague”

Recent Comments

  • christina on On the subject of Media Regulation in Mauritius
  • Shakill Soobratee on On the subject of Media Regulation in Mauritius
  • christina on Discovering the beauty of Rodrigues
  • Eddy Young on Discovering the beauty of Rodrigues
  • IFEX Africa Brief (May 2021): Visions of press freedom obscured, LGBTQI+ rights falter, an icon tells her story - iSPEAK on My final submission to the ICTA on its proposed amendments to the ICT Act

Archives

  • October 2023
  • May 2023
  • June 2022
  • November 2021
  • June 2021
  • May 2021
  • April 2021
  • March 2021
  • February 2021
  • October 2020
  • September 2020
  • August 2020
  • May 2020
  • April 2020
  • March 2020
  • October 2019
  • September 2019
  • June 2019
  • May 2019
  • April 2019
  • March 2019
  • January 2019
  • November 2018
  • March 2018
  • December 2017
  • October 2017
  • September 2017
  • August 2017
  • July 2017
  • June 2017
  • April 2017
  • February 2017
  • January 2017
  • October 2016
  • September 2016
  • March 2016
  • November 2015
  • October 2015
  • April 2015
  • March 2015
  • February 2015
  • April 2014
  • June 2013
  • April 2013
  • October 2012
  • August 2011
  • September 2010
  • June 2010
  • May 2010
  • April 2010
  • February 2010
  • January 2010
  • November 2009
  • October 2009
  • May 2009
  • April 2009
  • September 2008
  • May 2008
  • April 2008
  • March 2008
  • February 2008
  • December 2007
  • November 2007
  • October 2007
  • September 2007
  • August 2007
  • July 2007
  • June 2007
  • May 2007
  • April 2007
  • March 2007
  • February 2007
  • January 2007
  • December 2006
  • November 2006
  • October 2006
  • September 2006
  • August 2006
  • July 2006
  • June 2006
  • May 2006

Copyright © 2025 · Genesis Sample On Genesis Framework · WordPress · Log in